Des drones comme relais de télécommunication


Drone

Imaginez un instant que vos télécommunications passent par des drones plutôt que par des satellites. Ces aéronefs autonomes, souvent critiqués, pourraient nous être très utiles à bien des égards.

Ils pourraient même révolutionner les communications sans fil, selon une analyse d’un cabinet de consulting américain spécialisé dans l’aéronautique. Cette alternative aux satellites de communication semblerait être une solution viable et moins coûteuse pour un usage encore plus polyvalent.

Plutôt que d’utiliser des antenne-relais de téléphonie mobile, des UAV volant à basse altitude pourraient remplir les mêmes tâches. Cela permettrait, à moindre coût, de couvrir des zones non couvertes ou de rétablir très rapidement une coupure réseau.

D’après le cabinet Info Market Group, le marché des drones pour les télécommunications pourrait représenter jusqu’à 1100 milliards de dollars dans les années à venir.

Des entreprises comme Boeing proposent déjà des solutions autonomes aériennes pouvant transporter des solutions pour les télécoms, comme le drone ScanEagle.

Ces appareils seront déployés à une condition : que l’organisme de régulation de l’espace aérien américain, la FAA, autorise l’utilisation des drones pour un usage commercial. Pour le moment la FAA les autorise pour des usages soit militaires, soit civils, soit expérimentaux. Mais un grand débat est en train d’avoir lieu aux Etats-Unis et la réglementation risque d’évoluer en profondeur.

Bien que l’on entrevoit des applications pour grand public (relais TV, WiFi, 4G…) et la possibilité pour de nouveaux entrants d’attaquer le marché des télécoms, de nombreux défis techniques restent à relever.

L’autonomie par exemple : il faudrait que les appareils puissent rester dans les airs pendant plusieurs jours sans avoir à se recharger. Boeing est en train d’étudier la possibilité d’utiliser un drone propulsé par hydrogène. Le Phantom Eye, est capable de rester en l’air pendant quatre jours sans recharger ses batteries.

De plus, à 20 000 mètres d’altitude, les entreprises pourront exploiter leurs systèmes pour un tout autre type d’utilisation : faire de la surveillance / reconnaissance aérienne.

Du côté des constructeurs de téléphonie mobile, il faudra augmenter la portée de leurs appareils pour qu’ils puissent capter à très longue distance.

Ces bornes volantes ne sont pas prêtes de prendre leur envol et, encore moins le grand public, de passer des coups de fil grâce à des drones. Il faudra attendre 2015, au moins, pour que soit établie la réglementation de l’espace aérien aux Etats-Unis. On n’évoquera donc pas l’éventualité d’un tel dispositif dans le cas de la France.


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